Shinjō Anyū sensei est né le 9 avril 1942 sur l’île de Tinian dans l’archipel des Mariannes. Son père y était agriculteur.
Shinjō sensei est né le 3efils. Il a 2 fils et 2 filles et habite avec son épouse au rez-de-chaussée sous son dojo.
Les débuts en karaté
Shinjō sensei commence le karaté à 9 ans (en 3e année d’école élémentaire). Son premier maître de karaté est Kakazu Yoshio sensei, qui pratiquait le même karaté que Miyazato Eichi sensei. Mais il n’avait pas de dōjō et n’enseignait qu’aux jeunes du village. Shinjō senseï ne recevra aucun grade de lui. Bien que vivant dans le sud, il entre ensuite à la Naha ShōgyōKōkō, le lycée du commerce de Naha où Miyagi Chojun sensei enseigna, et rejoint le club de karaté du lycée dirigé par Iraha Chōkō sensei, élève de Kyoda Jūhatsu sensei. Plus tard, Shinjō sensei étudie l’anglais à l’université. Il se marie ensuite avec une amie de lycée dont la famille tient une quincaillerie-coutellerie dans le marché de Naha.
Shinjō sensei entre à NTT mais quitte la compagnie pour travailler dans le magasin de sa belle-famille. Et puis à l’âge de 23 ans, il entre dans la police. Il y restera jusqu’à l’âge de 55 ans..
La période Jundōkan
A 24 ans, alors qu’il est affecté à une section de patrouilles mobiles, un nouveau chef de sous-section arrive : Miyazato Eiichi sensei. Lors d’une soirée, celui-ci lui dit : « Tu fais du karaté, n’est-ce pas ? Avec qui ? ». Shinjō senseï répondavec Kakazu. « Ah Kakazu. Viens donc au Jundōkan. »
Il entre donc au Jundōkan et s’y entraînera jusqu’en 1990. A cette époque, Shinjō sensei faisait aussi de la musculation.
« Miyazato sensei était très attentionné envers moi. Je l’ai suivi dans des stages au Japon et il m’a aussi fait faire des démonstrations pour la télévision. Le Jundōkan était ouvert tous les jours et toujours plein. »
De ceux qui ont le plus impressionné Shinjō sensei, il y a bien sur Miyazato sensei mais aussi Uechi Seijiro sensei, un homme de Miyako. Ses kata était excellents.
Jusqu’à ce qu’il ouvre son dōjō et plus tard quitte la Okinawa Gōjū-ryū Karatedō Kyōkai, Shinjō sensei fut en charge d’enseigner les kata aux jeunes du Jundōkan.
Ayant étudié l’anglais, Shinjō sensei sera aussi en charge d’enseigner aux nombreux étrangers qui visitaient le Jundōkan. « Par contre, je n’ai pas souvent été à l’étranger. C’était plutôt les jeunes comme Taira Masaji, Ganaha et Gima qui y allaient. »
Shinjō sensei obtient son 8edan de Miyazato Eichi sensei, son 9edan de la Kyōkai et son 10edan de Iribe Shinichi sensei, un ancien du Jundōkan qu’il a quitté lui aussi avant 2003.
L’établissement du Gōyūkan
En 1989, avec l’accord de Miyazato sensei, Shinjō sensei commence à enseigner le karaté aux jeunes du quartier de Yamashita à Naha pour ouvrir son dōjō en 1990, avec l’accord de Miyazato sensei.Celui-ci en cadeau, lui donnera des outils de Hojo-undō.
Le nom Gōyūkan est composé de 3 kanji : Gō de Gōjū-ryū, Yū de Anyū et Kan pour édifice. En plus de son dōjō, Shinjō sensei enseigne dans une école du quartier.
Il y a 23 ans, alors qu’il était en poste à Koza (ville d’Okinawa) à la section des remises de permis de conduire, Shinjō sensei demanda à un sud-américain qu’il connaissait s’il n’y avait pas un américain sérieux sur la base de Kadena qui serait intéressé par le karaté. On lui présenta Anthony Willis. Parti à la retraite en tant que colonel, celui s’entraînera avec Shinjō sensei avant de repartir aux USA. Shinjō sensei s’y rendra 2 fois pour des stages. C’est aujourd’hui le représentant du Gōyūkan aux USA.
JO et compétitions…
Quand on lui demande ce qu’il pense du karaté aux Jeux Olympiques, Shinjō sensei répond: « Kyōmi nai ! Ça ne m’intéresse pas. Ce n’est qu’une histoire de kata et bunkai de démonstration. »
D’après une interview de Miguel Da Luz, OKKB